L’histoire de la photographie azerbaïdjanaise et l’histoire de l’Azerbaïdjan sur les photos

L’histoire de la photographie azerbaïdjanaise et l’histoire de l’Azerbaïdjan sur les photos

Le terme « photographie » provient des mots « lumière », « écrire » et « dessiner » en langue grecque. Au sens large, il signifie « dessiner un instant »... Non, une minute, si l’on commence notre article de loin, nous ne pourrons pas dessiner un instant. Nous voulons dessiner un instant avec Mirnaïb Hasanoglu, président de l’Union des photographes d’Azerbaïdjan – un « instant » de l’histoire de la photographie azerbaïdjanaise qui dure depuis 1860 jusqu’en 2014. Ne clignez pas des yeux même un instant et... lisez.

 La première photo en Azerbaïdjan

Surtout, c’est le facteur pétrolier qui a stimulé le développement de l’art de la photographie en Azerbaïdjan. Le boom pétrolier a attiré le plus de monde dans notre pays. Selon la défunte écrivaine Sara Nazirova, qui a étudié l'histoire de la photographie azerbaïdjanaise, la première photo en Azerbaïdjan a été prise en 1861. La photo s'appelle « La baie de Bakou » et a été prise par le capitaine-lieutenant commandant A.F. Oulski, arrivé en Azerbaïdjan lors de l'expédition russe. Parmi ses photos figurent « La village de Fatmayi », « La Tour de la Vierge », « La mosquée du palais des Chirvanchahs », « Les Murailles de la forteresse ». Ces photos sont stockées dans les archives de Tbilissi. Ses copies ont été apportées en Azerbaïdjan par Nina Ficheva pendant la période soviétique, alors responsable des Archives de documents cinématographiques d’Azerbaïdjan. Le photographe et l’ethnographe russe Dmitri Ivanovtich Iermakov avait également plus de 50 photos liées à Bakou. Mais en parlant du développement de l'art de la photographie en Azerbaïdjan, il faut d'abord mentionner Alexandre Michon, d'origine française, qui était venu à Bakou de l'Ukraine en 1884.

Il a beaucoup travaillé pour faire connaître la photographie en Azerbaïdjan en tant qu'une forme d’art. En 1890, conjointement avec le directeur de l’« Ecole réelle », il a préparé des statuts du « Cercle des photographes de Bakou » et il les a envoyés au Ministère de l’Intérieur de Saint-Pétersbourg. Après quatre ans d'attente, le cercle a commencé à fonctionner officiellement. Au début, l'école était dirigée par le directeur de l’« Ecole réelle ». Les membres du cercle versaient une cotisation de 10 manats par mois. C'était une somme considérable à l’époque. Michon a lui-même travaillé au secrétariat de l'organisation.

 Encore une fois, le doigt arménien...

En 1900, Michon a publié une revue de photo « Le Caucase et l’Asie centrale » dans le Caucase du Sud. Cette revue a été publiée jusqu'en 1908, mais pas régulièrement. Dans le but de rassembler les matériels pour la revue, il a visité différents endroits du Caucase du Sud et de l’Asie centrale.

Après la révolution de 1905, la situation à Bakou était très tendue. Au cours de cette période, le studio de Michon a été pillé deux fois. Michon en avait assez des procédures judiciaires avec un arménien Rustamian et a fini par quitter l'Azerbaïdjan en 1908. Mais qu'est-ce qui dérangeait Rustamyan ?

Bien sûr, il y avait un intérêt matériel. Mirnaïb Hasanoglu raconte : « Dans les documents que nous avons chez nous, j'ai trouvé une note. Cette note indique qu'au cours d’une année, en tant que photographe, Michon gagnait 1 800 roubles, et Rustamyan - 3 000 roubles. » Mais non, il me semble que la vraie raison est tout autre : Michon faisait la promotion de l’art de la photographie. Et après l’arrivée de Michon à Bakou, des ateliers de photographie, appelées « Akskhana », ont été formées, ce qui pourrait entraîner une diminution des revenus de l’Arménien avide qui gagnait 3000 roubles par an.

En outre, Michon avait emmené le cinéma en Azerbaïdjan. L'histoire du cinéma azerbaïdjanais commence précisément avec Michon. Ici, il a réalisé près de 10 films de court métrage avec son appareil photo. Ces films sont les matériaux imperméables pour avoir une impression de l'Azerbaïdjan et de Bakou de cette époque.

À la fin du XIXe siècle, le flux de gens de la Pologne vers l’Azerbaïdjan a entraîné la venue de personnes riches et prometteuses, y compris des hommes d’affaires et des architectes. On sait également que parmi les personnes qui sont arrivées à Bakou, il y avait des photographes arméniens.

Mirnaïb Hasanoglu continu : « Auparavant, les photographes envoyaient leurs travaux à Paris et remportaient les médailles. Ensuite, ils remarquaient ces médailles derrière les photos qu’ils avaient prises. C'était un indicateur de niveau et de qualité. »

Qui a photographié Rasulzade ?

Comme écrit Muhammad Amin Rasulzade dans ses mémoires, lorsqu'il était en prison avec Staline, un photographe azerbaïdjanais les avait photographiés. Mais malheureusement, nous ne le connaissons pas.

Azizbala Hadjinski, le représentant d'une fameuse famille Hadjinski, est considéré comme premier photographe azerbaïdjanais. Avant la révolution, il était le gestionnaire de biens du millionnaire Isa bey Hadjinski sur la région de Bayil. Après la révolution, grâce à son amitié avec le photographe Zelinski, il a ouvert un studio, s'est occupé de la photographie. L'un des photographes azerbaïdjanais, Mirdjavad Axundov, a également travaillé avec lui pendant la même période.

Mirdjavad Axundov a fait ses études à Moscou. Après avoir vécu pendant un certain temps dans l'Oural, il est arrivé en Azerbaïdjan. Pendant longtemps, il a été photographe au musée Nizami. Pendant la répression, il a été envoyé en exil.

Après le retour d'exil, il n'a pas été autorisé à s’occuper de la photographie. Mirdjavad Axundov est décédé à l'âge de 94 ans.

En 1923, l'Union des syndicats des travailleurs dans le domaine du cinéma et de la photographie a été créée. Après cela, commence la période de la collectivisation et de l’industrie. Naturellement, l’art de la photographie s’est naturellement développé dans ce sens.

Mirnaïb Hasanoglu n'oublie aucun de ses collègues qui ont consacré sa vie à l'art de la photographie. En citant les noms de chacun, il rend hommage à leur mémoire.

« En 1920, lors de la création de l'Agence d’information d'Etat d'Azerbaïdjan (AZERTAC), un organisme appelé « Azsoyuzfoto » a été formé en interne. Les photographes Ildirim Djafarov et Fikri ont travaillé là-bas. Le photographe Mirfazil Mirmovsumov qui avait travaillé ici auparavant, n’est pas rentré du front.

Après la guerre, les nouveaux appareils photo emmenés de l’Allemagne, ont accéléré le développement de l’art de la photographie. À cette époque, le nom du photographe Kamal Babayev était plus connu.

Mirnaib Hasanoglu dit que Kamal Babayev a écrit quelques manuels en langue azerbaïdjanaise, il a dans ses archives des rares photos des coryphées de la photographie azerbaïdjanaise, il a été photographe pendant près de 50 ans au Musée de Beaux-Arts d’Etat et il dispose les grandes archives. Le photographe Faig Radjabli a reproduit 60 ans du sport azerbaïdjanais et est décédé à l’âge de 86 ans.

Au cours des années 60 à 70 du siècle dernier, il y avait des photographes tels que Yachar Khalilov, Rafig Taghiyev, Ahmad Garagozov. Dans ces années, le studio de photo « Khazar » a été créé. Bien entendu, les photographes de cette époque ont également photographié les « cotonniers émérites », les « éleveurs émérites ». Surtout, Djahandar Ibadov avait des photos de ce type. »

Après la désintégration de l'URSS, le vide se crée dans la promotion de la photographie. Peu de temps après, en 1993, le cameraman connu Rafig Gambarov réussit à rassembler les photographes. En conséquence, en 1995, une exposition consacrée à la photographie azerbaïdjanaise a été organisée pour la première fois au concours de Nantes, en France. Plus de 100 photos de photographes azerbaïdjanais ont été présentées dans ce concours.

 

                                                                                              Qizilgul Abdinova

 

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